L'Alliance Upstream est un partenariat entre les scientifiques et les citoyens sur quatre continents. Ces hommes travaillent ensemble pour réduire la transmission de la schistosomiase, (ou bilharziose), une maladie tropicale négligée.
Au sein d’Alliance Upstream, nous créons des solutions pour réduire naturellement la schistosomiase, tout en aidant à lutter contre la faim et la pauvreté. Ensemble, nos partenaires travaillent pour assurer la restauration de langoustines d’eau douce autochtones au niveau des cours d’eau d’Afrique de l’Ouest permettant la limitation du cycle parasitaire de la schistosomiase, ainsi que le développement d'une nouvelle activité d'aquaculture, assurant aussi bien une amélioration en santé publique que l’avènement de nouvelles activités économiques locales.
La schistosomiase et les barrages
Les réalisations assurant la distribution de l’eau douce comme les barrages et les systèmes d'irrigation, soutiennent l'expansion agricole devant permettre de nourrir une population humaine croissante, dépassant désormais 7 milliards d’individus.
Mais ces infrastructures génèrent des variations très importantes des écosystèmes et peuvent ainsi avoir des conséquences sur la santé humaine. Ainsi, en Afrique de l'Ouest, du barrage de Diama, construit à l’embouchure du fleuve Sénégal dans les années 1980, a amplifié dramatiquement la présence dans la vallée de la schistosomiase, une maladie parasitaire chronique d'origine hydrique ayant des conséquences pathologiques désastreuses chez l’homme et cela dès l’enfance. La mise en eau du barrage a bloqué le cycle de reproduction des langoustines d'eau douce, langoustines connues pour être les prédateurs des mollusques aquatiques porteurs des larves du parasite. La disparition des ces langoustines du fleuve est l’un des facteurs majeurs expliquant l’explosion des parasitoses humaines et animales. Le développement nécessaire de la distribution d'eau douce mais associée à la disparition des langoustines du fleuve ont favorisé le développement de la schistosomiase dans l’ensemble du monde en développement. |
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Langoustine affamées, personnes en bonne santé
Les langoustines d’eau douce sont des prédateurs voraces des escargots (mollusques) porteur des larves du parasite de la schistosomiase. La réintroduction de cette espèce de langoustine réduira fortement la population des mollusques responsables et devrait ainsi limiter les risques de transmission du parasite chez l’homme.
Ainsi, notre approche de contrôle de la maladie est de restaurer dans leur milieu naturel les prédateurs des mollusques au sein des écosystèmes aquatiques où la schistosomiase est présente, en particulier dans les infrastructures aménagées comme les systèmes d'irrigation à travers le monde en développement, où certains des sites les plus élevés de transmission du parasite existe aujourd'hui.
Ainsi, notre approche de contrôle de la maladie est de restaurer dans leur milieu naturel les prédateurs des mollusques au sein des écosystèmes aquatiques où la schistosomiase est présente, en particulier dans les infrastructures aménagées comme les systèmes d'irrigation à travers le monde en développement, où certains des sites les plus élevés de transmission du parasite existe aujourd'hui.